Parce que la raison gagne sur la passion
J'ai connu une période où nous vivions à deux sur un SMIC plus epsilon. Loin de la misère, cette période m'aura au moins appris ce que voulait dire «compter en fin de mois», «se priver de petits plaisirs» et «remettre à plus tard»... Et ça aide bigrement à comprendre certains de mes contemporains.
Vingt ans après, la maison est depuis longtemps finie de payer, nous roulons tous deux dans de superbes autos, bref, nous vivons à quatre sur deux confortables salaires.
La passion me donne envie de casser ma tirelire pour acheter ceci :
La raison veut que, dès demain, j'aille visiter en compagnie de mon frère et de mon beau-frère préféré une maison comptant trois appartements déjà loués que nous allons peut-être acheter ensemble pour investir. Gaymard nous a donné l'exemple : rien ne vaut la pierre. Ainsi un complément de revenu tombera mensuellement pour mes vieux jours, ou bien si je m'en vais avant lesdits vieux jours, un capital constitué nettement plus solide qu'un tas de ferraille pourra rassurer ma veuve et mes enfants.
C'est bien, la raison. Pas passionnant, mais raisonnable.