Parce que je l'aime bien, ce pâtissier
Les mots parfois manquent. Tout simplement parce qu'ils n'existent pas. J'ai la chance d'être francophone, donc de pratiquer avec une certaine aisance (point de fausse modestie entre nous) une langue très complète.
Pourtant, il lui manque des mots. Sans prendre l'anglais comme exemple (ah non alors !), je constate qu'il existe deux adjectifs contraires pour dire «deep» et «shallow», tout comme pour dire «expensive» et «cheap».
Alors que ma langue maternelle doit se contenter de «profond» et le ridicule... «pas profond», ou bien de «cher» et, euh... «bon marché»... "BON MARCHÉ"... Peut-on appeler ça un adjectif ? On dirait un magasin....
Tout ça pour dire que je cherche en vain le contraire de «préféré» ou «préférer».
Si on m'offre une cravate verte et une cravate violette et que je préfère la verte tout en appréciant la violette, que puis-je dire de la violette ? Je préfère la verte qui est ma préférée, et la violette est.... l'autre. Si vous connaissez le mot, merci de m'aider.
Long préambule pour commencer un post sur mon beau-frère. J'ai deux beaux-frères. Et je voulais vous parler du frère de ma femme. Pas du mari de ma sœur(le préféré), le frère de ma femme (l'autre).
L'année 1999 a été pour moi une «annus horribilis». Avec énormes soucis au boulot entraînant un fort penchant pour la bouteille, entraînant à son tour une demande de divorce - justifiée - de ma femme unique et préférée, dépression, hébergement en hôpital psychiatrique. J'ai failli perdre ma femme, mes enfants, ma maison, mon travail, ma voiture.
Aujourd'hui, je vis toujours encore dans ma maison avec ma femme et mes enfants, j'ai toujours encore mon travail et ma voiture, j'ai certainement acquis de la maturité et de la sérénité.
Mais suite à la susnommée demande de divorce, ma belle-famille a totalement coupé les ponts avec moi. Je me réjouis profondément de la chance de ne plus voir ma belle-mère (qui poussait ma femme à la roue, kss, kss, tue-le ! en prenant à sa charge les frais d'avocat et autres joyeusetés), mais je trouve dommage de ne pas avoir revu mon neveu, ma nièce et leurs conjoints depuis maintenant sept ans. Les neveux en question sont également, depuis, parents de bon nombre d'enfants que je n'ai donc jamais vus. Tous respectent l'interdiction d'Endora de fréquenter le pestiféré, nonobstant le total et admirable pardon de ma femme et mes enfants.
Aujourd'hui, mon beau-frère «pas préféré mais que j'aime bien quand même» fête sa retraite. Il fut jusqu'à cette semaine un pâtissier hors du commun, attirant les gourmands de tout le département. Il a invité toute sa famille et tous ses amis. J'aurais aimé y être, parce que je l'aime bien. Et je suis à l'ordinateur en train de taper ça.
On verra bien après l'enterrement d'Endora...