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Mon avis sur tout et rien - chez la Rainette
27 mars 2006

Parce que je te demande.... et je me demande...

Je te rassure, je vais bien (mon dos mis à part) !

Rien de plus rien de moins que d'habitude.

Mais aux infos du 13h sur France2 un reportage m'a interpelée :

                                   l'annonce d'un cancer au malade

Il y a eu des cas dans ma famille, mes proches....

J'ai toujours eu l'impression que le corps médical était à classer en deux groupes :

- ceux qui ne disent rien, ne veulent rien dire, ne lâchent pas un mot et laissent l'incertitude, la peur et l'imagination faire son oeuvre

- ceux qui disent, clairement, nettement... et ciao, tu rentres chez toi avec ton traumatisme, ta peur....

Bon, alors, tu aimerais qu'on te le dise comment ?

Perso, j'ai toujours pensé qu'un accompagnement moral immédiatement après "l'annonce" pouvait limiter les dégats psychologiques catastrophiques sur le moral et donc sur le corps et donc sur la résistance à la maladie.

Mais je ne voudrais pour rien au monde apprendre petit à petit la nouvelle de "la petite tache" qui est un "petit nodule" qui devient au fur et à mesure des consultations "une petite tumeur" puis quelques "adhérences périphériques" qui seront des métastases généralisées....

Je préfère avoir une fois pour toute la trouille, m'y faire, faire face et me battre ! (avec un peu d'aide bien sûr !)et qu'on m'explique où on va, comment on y va et jusqu'où on peut espérer arriver !!!

Après tout, chacun est propriétaire de son corps et de sa santé et peut donc, à ce titre, avoir le droit de savoir dans quel état il est (elle est), sans avoir l'impression de s'adresser à genoux à une instance suprême qui dispose du savoir absolu (plutôt relatif).

Bon, voilà c'était l'article grâââve du jour ! Mais un sujet qui me tenait à coeur.

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Commentaires
P
c'est décidemment étonnant, les blogs... je viens chez toi lire mon retard, après une semaine de maladie, et je tombe sur cet article.. étonnant, parce que je viens de commencer le récit de la vie de ma mère, et que ce sujet important sera abordé, et longuement...<br /> j'ai vécu les deux versions, pour ma part... <br /> <br /> mon grand-père a eu un cancer, et n'a jamais pu discuter de ça avec quiconque, n'étant pas officiellement au courant de la gravité de son état... je passerai sur l'énorme frustration qu'il a enduré, ses yeux tristes de ce silence forcé ne sont pas prets de quitter ma mémoire...<br /> <br /> quand à ma mère, elle a su dès le tout début, dès le 1er rendez-vous en fait, qu'elle n'avait qu'un tout petit pour cent de chance de s'en tirer.... 99 % de chance de crever de ce mélanome, ça compte, n'est-ce pas... ça a bouleversé son sens des priorités. elle a vécu sa maladie, comme accrochée à la va comme j'te pousse à un wagon de montagnes russes... un coup en bas, au plus bas de la terreur de tout perdre, un coup en haut, en se battant fort contre ces cellules folles... jusqu'à ce que le wagon se stabilise enfin, en voie de freinage, vers l'arret final... <br /> pour en avoir très longuement parlé avec elle, je sais qu'elle a préféré savoir contre quoi elle devait se battre, puis, quand se battre n'a plus été de mise, avoir le temps de préparer son départ... quand à nous, ses proches, nous avons pu lui dire au revoir, les yeux dans les yeux, et ne pas avoir, aujourd'hui, le regret de non-dits si lourds à porter...<br /> voilà.<br /> si ça devait m'arriver, je ne sais pas si j'aurais son courage, mais je SAIS, que je préfère savoir, quitte à recevoir la claque de ma vie, plutot qu'on me prenne pour une conne...
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D
Je suis d'accord avec toi, je voudrai savoir pour pouvoir envisager le futur.<br /> En ce qui concerne: "Après tout, chacun est propriétaire de son corps et de sa santé " ce n'est hélas pas vrai...il semblerait que ton corps ne t'appartienne pas vraiment car le corps médical se réserve le droit de décider pour toi...
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R
Je vois les choses comme toi. Mon corps, ma santé, ma vie est à moi et c'est à moi qu'on doit en parler.
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L
ma petite soeur a 35 ans, a débuté un cancer du sein très grave, ablation, chimio, radiotherapie<br /> eh bien , elle préférait ne jamais croire qu'elle pouvait mourir moi quand j'ai vu son sein avant le verdict, je lui ai dit ma chérie c'est pas bon, pas beau,elle voulauit pas m'entendre, entendre les résultats... et elle attendu le dernier moment, bcp trop tard...<br /> elle s'en est sortie...<br /> <br /> ma fille a eu un accident de voiture l'an dernier juste avant ses 20 ans, pendant deux jours nous craignons qu'elle ne remarche plus , elle a entendu le toubib dire: la moelle risque d'etre atteinte, transfert à bordeaux<br /> elle a répondu : ça m'interesse pas d'etre paralysée, ...elle n'a pas dit autre chose sur ce qu'elle entendu<br /> elle va bien, elle marche...<br /> <br /> mon père lui est mort à 59 ans d'un cancer aussi, il voulait jamais en parler<br /> <br /> moi c'est épidermique : mon corps m'appartient, c'est à moi qu'on dit les choses d'abord et je dis à qui je veux, je previens ts les toubibs tout le temps, et je vais seule à mes rdv médicaux<br /> <br /> c'est tellement intime notre rapport à la vie, à l a mort...mais moi je veux pas qu'on me vole mes derniers instants, alors je décide MOI....
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C
Je suis plutôt d'accord avec toi Rainette<br /> Mais je crois aussi que certaines personnes feraient tout pour ne pas entendre, ne pas comprendre<br /> On est tous finalement différents devant la maladie...
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Mon avis sur tout et rien - chez la Rainette
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