Parce que ça déprime sec !
C'est assez facile de faire de l'ironie sur la vie du monde, de la voir d'un oeil amusé, narquois ou franchement exaspéré.
Et puis un jour, en lieu et place du sourire, de l'humour (oui, je l'avoue un peu tordu parfois) s'installe une insondable tristesse et un ras-le-bol immense !
L'impression que finalement, "tout fout le camp", que plus rien n'ira ; parce que les ados partent en vrille, parce que le boulot prend plus qu'il ne donne,(ou donne à peine de quoi vivre) parce que l'avenir ressemble plus à un vaste trou noir qu'à un chemin parsemé de chants d'oiseaux et de soleil.
On a beau essayer de faire bonne figure, de taper du pied en disant : "allez, du nerf que diable !" ça ne marche pas.
S'asseoir au bord du chemin en attendant que ça passe ? A quoi bon ?
Se bourrer de médocs histoire d'avoir non seulement l'air d'un zombie mais plus aucune capacité à AGIR ? Pleurer sur le paletot d'un psy-machin durant les 20 années à venir pour n'enrichir que lui et ne rien résoudre ?
Pour le moment, je confie à un cahier (comme je l'ai déjà fait) mes états d'âme et je compte : seule ? ça va pas ! A deux ? ça va pas ! A trois (eh avec un ado insaisissable, à quoi tu pensais ?) ça va pas non plus... en ville ? bof ! à la campagne ? brrr !
Là on se rend compte des limites de la médecine et qu'il faut, dans ces cas là, se débrouiller tout seul.
Pour l'instant, on va éviter de noyer le clavier.
Je sais, parler de ça, c'est pas forcément ce qu'il y a de plus drôle, de plus attractif, mais tu vois, au point où j'en suis, je m'en fiche ROYALEMENT !
Je me dis seulement : combien y-en-a-t-il qui sont dans le même état d'esprit et que ne disent RIEN, comme si c'était honteux de déprimer.
Petite précision : NON JE NE VEUX PAS BOUFFER D'ANTI DEPRESSEURS.J'ai déjà goûté, je n'ai pas eu l'impression que ça faisait autre chose que de créer une autre forme de malaise. (ça tombe pile avec une chronique de ce matin sur France2 ! mais ce n'est qu'un hasard)