Parce que le crabe court toujours
Ce soir, j'ai sauvé une jolie limace vert bronze, vivace et cornes joliment sorties, qui s'était collée sur la face interne du rideau qui ferme notre salle de séjour. La bestiole aurait été impitoyablement broyée lors du relever dudit rideau. Je l'ai donc gentiment prise en lui parlant doucement avant de l'emporter tranquillement dans le jardin.
Le crabe a tué mes quatre grands-parents et mon papa. Il a tué mes amis musiciens Jacques et Philippe. Il a tué les parents des mes amis Philippe et Théo.
Il s'attaque désormais à mes oncles. Mon oncle Roger, depuis quelque temps, qui s'en sort plutôt bien, et puis... c'est la nouvelle du jour... à mon oncle Jean-Marie.
Jean-Marie (dit MATOU) a soixante-cinq ans. Une hygiène de vie exemplaire. Il ne boit pas, il ne fume pas, il est bien plus sportif que moi (ce qui ne veut rien dire) et même que vous (si, si). Un jeune retraité dont j'envie l'existence, entre le vélo et le camping-car.
Il passe sur le billard le 22 septembre.
Saloperie de crabe.